Le Havre

Édouard Adam

Peintre de marines né le 2 avril 1847 à  Brie-Comte-Robert, mort le 10 février 1929 au Havre.
C'est en qualité d'élève de Durand-Brager (1814-1879) qu'il apprit le métier de peintre de marines à  Paris. Après avoir épousé une anglaise et eu un fils, Victor Charles Edouard en 1868, il s'installa au Havre vers 1873 afin de dresser des portraits de navires.
Le Havre profitait alors du développement du trafic maritime, de nombreux navires de commerce y faisaient escale, et plusieurs armateurs y avaient leurs bureaux, comme l'armement Bordes. Il acquit très rapidement une réputation auprès des armateurs de cap-horniers, puis des capitaines et pilotes de port qui devinrent progressivement ses clients. Il devient alors le portraitiste le plus réputé parmi les peintres de marines, la compagnie Bordes ou la Compagnie générale transatlantique faisant appel à  ses talents afin de dresser des portraits de l'ensemble des bateaux de leur flotte.
Le 8 octobre 1881, Édouard Adam fut commandité par l'amiral François-Edmond Pâris, alors conservateur du Musée de Marine au Louvre, afin de continuer la collection de portraits de bateaux commencée par Frédéric Roux pour le Musée naval du Louvre. Il représenta alors des batailles navales ou des scènes de campagne, outre ses traditionnels portraits. Le 17 décembre 1885, il intégra le corps des Peintres officiels de la marine. Son activité battait alors son plein, tous les propriétaires de navires voulaient posséder une représentation de celui-ci. L'abandon progressif de la marine à  voile au profit des moteurs à  vapeur n'eut aucune conséquence sur son activité commerciale, Édouard Adam continua de dessiner et peindre de fidèles représentations des bateaux transitant au Havre. Le succès commercial de son entreprise l'amena à  communiquer sa passion à  son fils, Victor Charles Édouard (1868-1938).

Abbé Bernard Alexandre

Conteur cauchois, né au Havre en 1918, auteur du Horsain, roman autobiographique paru dans la collection Terre Humaine qu'il adapta pour le cinéma: Le Horsain, film réalisé en 1998 par Philippe Venault avec Emmanuel Salinger dans le rôle titre.
L'abbé Bernard Alexandre fut curé de Vattetot-sous-Beaumont durant 45 ans. Il meurt en 1990.

Georges Ancel

Né le 1 juillet 1870 au Havre mort le 30 avril 1960 à  Dirac-Hurtebise (Charente). Député de la Seine-Inférieure de 1912 à  1918. Il est le fils de Raoul Ancel et petit-fils de Jules Ancel.

Jules Ancel

Jules Ancel (né le 16 octobre 1812 au Havre, mort le 16 septembre 1905 à  Gonfreville-l'Orcher) . Riche armateur du Havre, il est président de la Chambre de commerce et maire du Havre en 1848. Il est élu député de la Seine-Inférieure en 1849 sur une liste de droite, de la droite du parti de l'ordre dont l'un des plus éminents représentants est Adolphe Thiers . Il doit donc quitter la mairie.
En 1851, il se rallie à  l'Empire et conserve son siège de député de 1852 à  1869. Il revient également à  l'Hôtel de ville fin mars1853. Sous cette seconde mandature, il participe au lancement de plusieurs grands chantiers : la construction des forts de Tourneville et Sainte-Adresse, ainsi que l'agrandissement de la ville (destruction des remparts est et nord et le comblement des fossés. Le Havre est agrandi d'Ingouville, du bas Sanvic et de l'ouest de Graville). La construction des boulevards François Ier et Impérial et l'aménagement du square Saint-Roch y introduisirent quelques éléments haussmanniens.
D'abord soutien du régime impérial, il bascule progressivement dans une semi-opposition dans les années 1860. Il est également conseiller général en 1854 et président du conseil général en 1871. En 1869, bien que candidat officiel, il est battu aux élections législatives. Il retrouve un siège parlementaire en 1871, en étant élu représentant, où il siège à  droite, votant avec les monarchistes, la paix, l'abrogation des lois d'exil contre les Bourbons et le renversement du gouvernement Thiers. Il est sénateur de la Seine-Inférieure de 1876 à  1890. Conservateur, il se prononce en particulier contre les lois Ferry sur l'enseignement (1880), contre le divorce, contre la loi sur les syndicats professionnels.
Il se présente, à  nouveau, pour le renouvellement de son mandat de sénateur en 1891, mais échoue et se retire de la vie politique. Chevalier de la Légion d'Honneur, il meurt en son château de Gonfreville l'Orcher en 1905.

Raoul Ancel

Raoul Ancel armateur et homme politique né le 7 juin 1846 au Havre et mort le 5 octobre 1911 à  Rouen.
Fils de Jules Ancel, ancien député, Raoul Ancel suit la voie familiale en devenant armateur. Il est juge au tribunal de commerce de 1876 à  1887. Président de la Société d'agriculture de son arrondissement, il devient maire de Gonfreville-l'Orcher en 1896 et le restera jusqu'à  sa mort. Il fut également conseiller général du canton de Montivilliers de 1901 à  1911.
Sénateur de la Seine-Inférieure de 1909 à  1911 où il siège à  droite, parmi les non-inscrits.
Il est président du conseil d'administration de la Bénédictine de Fécamp et président de la Société de secours mutuels de Montivilliers.
Il décède subitement, en pleine séance du conseil général. Il est inhumé à  Gonfreville-l'Orcher.
Marié, en premières noces, à  Georgina Perquer, fille de l'armateur et maire du Havre Pierre Frédéric Perquer. Il est le père de Georges Ancel.
Une rue du Havre et une impasse d'Harfleur portent aujourd'hui son nom.

Jacques Arsène François Polycarpe Ancelot

Né au Havre en 1794 et mort en 1854. Écrivain, auteur de tragédies dont les plus connues sont Louis IX et Elisabeth d'Angleterre ainsi que de quelques comédies et vaudevilles comme Léontine ou Un mariage d'amour. Il obtint de son vivant un réel succès mais ce dernier fut par contre sans lendemain. Membre de l'Académie française — 1841

Louis Archinard

Né le 11 février 1850 au Havre où son père dirigeait les écoles protestantes de la ville. D'une famille de cinq enfants, il est sortit de Polytechnique le 10 mai 1870 comme sous-lieutenant au régiment d'artillerie de marine. Après un séjour en Cochinchine de 1876 à  1878, il est nommé capitaine, puis inspecteur des études à  l'École polytechnique. Il rejoint ensuite le Soudan où il y fait quatre campagnes de 1880 à  1884 qui lui ont valu la croix de la Légion d'honneur et le grade de chef d'escadron. En deux brillantes campagnes (1888 à  1890), le colonel Archinard conquiert l'empire d'Ahmadou TALL et occupe sa capitale, Ségou. Il conquiert ensuite la vallée du Niger de 1890 à  1894. Ses actions ont abouti à  une organisation administrative qui a permis en 1892 d'ériger le Soudan en colonie autonome. Louis Archinard est promu général de brigade en avril 1896 et passe tout le reste de sa carrière en métropole, à  l'exception d'un séjour colonial de deux ans à  la tête de la brigade de Cochinchine. Général de division, puis commandant de la 32^e division à  Perpignan, il est appelé en 1911 au conseil supérieur de la guerre et est promu grand-croix de la Légion d'honneur en juillet 1914 et reçoit la médaille militaire le 10 juillet 1919. Il prend sa retraite à  Villiers-le-Bel. Le 5 mai 1932, le président Paul Doumer et son épouse lui rendent visite; ce dernier est assassiné le lendemain. En apprenant la nouvelle, Archinard fut pris d'un malaise. Il meurt le 8 mai 1932.

Reynold Arnould

Peintre, né au Havre le 7 décembre 1919 et mort à  Paris le 23 mai 1980.
Enfant prodige, il fait sa premier exposition à  Rouen à  l'âge de neuf ans. En 1933, son ami Jacques Émile Blanche réalise son portrait (conservé au Musée des Beaux-arts de Rouen). Il étudie à  l'école des beaux-arts du Havre et à  l'âge de 20 ans (en 1939), il gagne le Prix de Rome. En 1939, il réside également à  Varvanes aujourd'hui intégrée à  la commune de Val-de-Saâne où ses parents demeuraient. Il côtoie à  Paris Jean Lecanuet qu'il avait connu Lycée Pierre Corneille. Il devient directeur d'une école d'art à  Dallas au Texas en 1949.
En 1961, il inaugure la première Maison de la Culture dans sa ville natale et en 1964, il transforme une partie de l'aile nord du Grand Palais, à  la demande d'André Malraux alors ministre des Affaires culturelles, en Galeries nationales destinées à  recevoir de grandes expositions temporaires. Il sera directeur des Galeries du Grand-Palais de 1965 à  1980 Il est conservateur du musée Malraux entre 1952 et 1965.
Reynold Arnould a exposé au Salon de Mai, au Salon des Tuileries, au Salon d'automne, à  la Galerie de France et dans les villes les plus importantes du milieu de l'art (New York, Londres, Dublin...).



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Père Emile Arson

Né en 1874 près de Lillebonne, Emile Arson est nommé curé de Saint-François en 1909. L'abbé Arson y officiera pendant près de 40 ans. A l'époque, le quartier est insalubre, et les enfants sont exposés aux maladies infectieuses: d'emblée le Père Arson décide de créer une colonie de vacances au bois des Hallates (Mongeon). Il ouvrira également une Maison de Marins pour les marins en proie à  l'alcool, mais aussi une infirmerie, un hospice pour dames âgées.
Vers 1930, il crée la maison Saint-Joseph de Rogerville pour les jeunes femmes atteintes de maladies pulmonaires. Malgré une grave maladie, il continuera son action auprès des sinistrés et des plus démunis jusqu'à  sa mort, le samedi 3 juillet 1943. Dans le quartier Saint-François. une statue et une place portant son nom honorent sa mémoire.

Louis Bachelet

Philippe Barrey

BARREY Philippe, Augustin, Célestin 1870 - 1919: archiviste de la ville du Havre. Publication: Les origines de la colonisation française aux Antilles(1918)

Pierre-Nicolas Beauvallet

Sculpteur très actif à  Paris au moment de la Révolution (bustes de Marat, de Chalier), (1750-1818).

Jérôme Bellarmato

Architecte siennois chargé par François I^er en 1541 de construire à  l'est du bassin du roi un nouveau quartier, le quartier Saint-François, le quartier Notre-Dame s' avérant trop exigu.

Jacques Henri Bernardin de Saint-Pierre

Jacques-Henri Bernardin de Saint-Pierre, né le 19 janvier 1737 au Havre et mort le 21 janvier 1814 à  Éragny-sur Oise, disciple de Rousseau et précurseur du romantisme, célèbre par son roman Paul et Virginie.
Ancien élève du Lycée Pierre Corneille de Rouen.

Émile Blondel

Peintre né 1893 au Havre, mort en 1970 à  Pavillon-sous-Bois. Il a exercé toutes sortes de métiers et ne commença à  peindre vraiment qu'à  sa retraite en 1950. Sa technique très minutieuse éclairée par une immense lumière intérieure, lui permet de retracer chaque détail des bouquets et des arbres qu'il affectionne.

René Bossières

Armateurs havrais, pionniers au début du XXe siècle des Îles Kerguelen, sont inhumés à  Touffreville-la-Corbeline. Une plaque à  leur mémoire est apposée sur le mur de l'église Saint-Martin.

Eugène Boudin

Peintre né à  Honfleur (Calvados) le 12 juillet 1824, mort à  Deauville (Calvados) le 8 août 1898.
Son père marin s'installe au Havre en 1835 et place son fils chez un papetier. A 20 ans, il fonde sa propre entreprise de papeterie qui le met en contact avec les milieux artistiques en particulier Baudelaire et Millet. Encouragé par ce dernier, il abandonne le commerce et se lance dans une carrière artistique. En 1851, il va à  Paris et étudie la peinture dans l'atelier d' Eugène Isabey. Il réalise sa première exposition en 1857 à  Paris. Il se lie d'amitié avec Gustave Courbet et surtout Claude Monet qu'il initiera à  la peinture en plein-air ; en effet il fut l'un des premiers peintres français à  saisir les paysages à  l'extérieur d'un atelier. En 1874, il participe à  la première exposition « impressionniste » dont il fut considéré comme l'un des précurseurs .
Peintre marin, expert en matière de rendu de tout ce qui est lié à  la mer et à  ses rivages. Il peignit notamment de nombreux tableaux décrivant la vie des pêcheurs sur les ports et les marchés.
L'importance du ciel et des effets atmosphériques dans ses peintures lui valut d'être surnommé le « roi des ciels » par le peintre Camille Corot. Au cours de sa vie, il aura peint près de 4 500 tableaux et laissé autant de dessins, pastels et aquarelles.



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Jean Bouin

Jean Bouin était l'un des sportifs les plus populaires de France à  l'avant guerre de 14-18. Il a battu 4 records du monde sur 3 miles, 5000 mètres (14'36), sur 10 000 mètres (30'58) et sur l'Heure (19, 219 km). Il est mort au front en 1914. Ce bon vivant, de petite taille (1,67 m, pour 70 kg) au torse puissant, journaliste (notamment au Petit Provençal), remporte quatre titres consécutifs de champion de France de cross sous les couleurs du Phocée Club de Marseille (1909) .

Jean Bouise

Né au Havre, diplômé de l'École supérieure de chimie de Rouen. Jean Bouise rencontre Roger Planchon et participe à  la naissance du Théâtre de la Comédie de Lyon mais participera également à  l'aventure du Théâtre de la Cité de Villeurbanne, devenu le T.N.P. en 1972. Il jouera dans de nombreuses pièces mises en scène par Roger Planchon, mais aussi dans les classiques du répertoire : Georges Dandin, Tartuffe,etc.
Il décroche son premier rôle au cinéma en 1962 et de film en film, il devient un des incontournables seconds rôles du cinéma français. Il apparaît ainsi dans Les choses de la vie (de Claude Sautet), Monsieur Klein (de Joseph Losey), Z et L'Aveu (de Costa-Gavras), Le Vieux Fusil de Robert Enrico, et deviendra par la suite un des acteurs fétiches de Luc Besson, Subway, Le Grand Bleu et Nikitaqui sera son dernier rôle.

Georges Braque

Artiste-peintre et sculpteur né à  Argenteuil (Val-d'Oise) le 13 mai 1882 et mort à  Paris le 31 août 1963. Il est, avec Pablo Picasso, l'un des initiateurs du cubisme.
Né dans une famille d'artisans. Il passe sa jeunesse au Havre puis se rend à  Paris où il suit les cours d'un maître décorateur et obtient son certificat d'artisanat en 1901. L'année suivante, il entre à  l'académie Humbert qu'il fréquente jusqu'en 1904 et rencontre rapidement Francis Picabia et Marie Laurencin.
Les premières œuvres de Braque sont exécutées dans la veine impressionniste, jusqu'à  ce que l'artiste découvre au Salon d'Automne de 1905 les toiles des Fauves, dont il reprend immédiatement le style. Il débute une collaboration artistique avec Othon Friesz et Raoul Dufy.
Deux ans plus tard, la manière de Braque évolue encore, au contact de la peinture de Paul Cézanne, qui décède en 1906 et devient un modèle insurpassable pour de nombreux jeunes artistes. L'artiste explore alors de nouveaux systèmes de représentation, basées sur la géométrisation des formes et la perspective simultanée.
A partir de 1908, Braque se rapproche de Picasso, et, ensemble, ils créent le cubisme. En 1912, ce sont les collages et les papiers collés. Puis leur collaboration prend fin en 1914 avec le départ de Braque pour le front, en tant que simple soldat.
Après la guerre, Braque oriente le cubisme dans une voie synthétique. En 1943, il commence à  réaliser des sculptures, et réalise des décors de ballets pour Diaghilev. Le décor du plafond de la salle Henri II du Louvre, exécuté en 1953, symboliste la sobriété poétique de ses dernières œuvres.
Il est à  l'origine de certains vitraux de l'église de Varengeville-sur-mer et s'y retira en 1939. Il est enterré dans le cimetière marin.



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